Echoes of a Landscape — Un nouvel œuvre qui reconnecte Maaseik à la Meuse

Comment reconnecter Maaseik au fleuve qui l’a façonnée ? Cette question a conduit l’artiste Adrien Tirtiaux (°1980, BE) à revenir à plusieurs reprises sur les rives de la Meuse. Trois clochers marquants ont attiré son regard : des balises dans le paysage, symboles du riche passé de la ville. Dans sa nouvelle œuvre Echoes of a Landscape, Tirtiaux les renverse littéralement et figurativement. À partir du 17 novembre 2025, l’œuvre sera visible le long du Klauwenhofweg, entre la Meuse et le Heerenlaakplas.

 

Une nouvelle voix pour des repères historiques

Avec sa formation d’architecte et de sculpteur, Tirtiaux combine le meilleur des deux disciplines dans l’espace public. Lors de son exploration de Maaseik, il fut frappé par la distance entre le centre-ville et la Meuse — une séparation historique amplifiée par la construction de la Rijksweg. Il remarqua également comment l’absence de bâtiments élevés offre une vue dégagée sur le fleuve, rendant les trois clochers particulièrement visibles : l’église Sainte-Anne à Aldeneik, l’église Sainte-Catherine à Maaseik et l’église Saint-Jacques-le-Majeur à Roosteren (Pays-Bas).

Tirtiaux fut fasciné par les silhouettes des églises de Maaseik et d’Aldeneik. La longueur et la finesse des clochers déterminent leur présence et invitent à la transformation — par exemple en forme de mégaphone. Cette sensibilité architecturale et imaginative est au cœur de son œuvre : des repères historiques qui trouvent une nouvelle voix dans le paysage.

De la terre au ciel

Tirtiaux accorde une attention particulière aux matériaux de construction, à leur origine et aux récits qu’ils portent. Le paysage autour de Maaseik — façonné par des siècles d’extraction de gravier et d’argile — fut une source d’inspiration importante. Ces matières premières reflètent directement la vallée de la Meuse : elles racontent l’histoire de la région et relient l’œuvre à son environnement, de la terre au ciel.

La flèche de l’église d’Aldeneik apparaît renversée, clin d’œil à l’extraction de gravier historique qui a formé le Heerenlaakplas. Cette tour de six mètres est coulée en béton enrichi de gravier local. Une ouverture invite le visiteur à lever les yeux et à percevoir le paysage différemment.

La flèche de Maaseik, longue de dix mètres, gît horizontalement et fonctionne comme une plateforme d’observation, construite en argile locale. Les briques ont été cuites dans l’un des derniers fours Hoffmann encore en activité — un four circulaire du XIXe siècle, aujourd’hui exploité par Wienerberger. Maaseik ayant connu une importante industrie de la brique, cette tradition reste pertinente.

Le volume en acier fait référence à l’église de Roosteren et agit comme un mégaphone géant, orienté vers les Pays-Bas. Fabriqué à Liège, il établit un lien avec l’industrie sidérurgique le long de la Meuse et rappelle le rôle historique du fleuve comme voie commerciale. Cette structure crée un pont symbolique entre les deux pays. Là où autrefois les habitants interpellaient les voisins d’en face, le mégaphone prolonge aujourd’hui cette interaction.

Ainsi, béton, brique et acier s’unissent dans une œuvre qui souligne le paysage, le passé industriel et la symbolique des clochers.

Échos de Maaseik

L’œuvre résonne avec son environnement de trois manières :
​ – les formes font référence aux clochers de Maaseik, Aldeneik et Roosteren ;
​ – les matériaux — brique, béton et acier — sont ancrés dans la vallée de la Meuse ;
​ – et enfin l’écho littéral : le mégaphone permet aux visiteurs de crier ou d’écouter les sons environnants.

La Ville de Maaseik se réjouit de ce nouvel atout. Le Bourgmestre Gunter Haeldermans et l’Échevine de la Culture Ine Franssen déclarent :
​ « Nous attendons avec impatience cette nouvelle attraction pour la ville. Pour les habitants et les visiteurs, ce sera un lieu de repère sur nos rives, à seulement 1,5 km de la place du Marché. Elle renvoie à l’histoire riche de Maaseik tout en s’inscrivant dans l’avenir transfrontalier du RivierPark Maasvallei. »

Accès et stationnement

Klauwenhofweg, Maaseik (entre la Meuse et le Heerenlaakplas). Stationnement en zone bleue : Bleumerpoort Maaseik (près du rond-point ovale) ou le long de la Bleumerpoortweg (au bord de la Meuse). Stationnement maximum 2 heures avec disque de stationnement. À partir de là, comptez respectivement 750 ou 550 mètres à pied. Suivez la signalisation « Kunst aan de Maas ».

Réseau de promenades et de pistes cyclables

L’œuvre se situe à deux pas des boucles de randonnée jaune (10 km) et rouge (14 km) de la zone de promenade d’Aldeneik. L’itinéraire est disponible sur Wandelen in Limburg.
​ Les cyclistes peuvent se diriger vers le point-nœud 24, puis poursuivre jusqu’à la Klauwenhofweg.

Pour les familles avec enfants

Autour de l’œuvre, vous trouverez plusieurs gros galets de la Meuse, chacun portant de petites missions ludiques pour les enfants.

À propos d'Adrien Tirtiaux

Adrien Tirtiaux (°1980, Bruxelles) est un artiste visuel qui vit et travaille à Anvers. Après une première formation d'ingénieur civil-architecte (UCL, 2003), il a obtenu son diplôme en sculpture et performance à l'Académie des Beaux-Arts de Vienne (2008).

Sa pratique artistique est principalement contextuelle et réagit au contexte architectural, mais aussi socio-politique des lieux où il est invité à travailler, par le biais d'installations, de sculptures, de performances, de dessins ou de romans graphiques. 

Son travail a été exposé dans de nombreuses institutions nationales (Bozar, M HKA, ikob, etc.) et en Europe (Manifesta 7, Secession Wien, Ijsselbiennale, Marta Herford, Le Magasin CNAC, De Appel Amsterdam, MNAC Bucarest, etc.). Il est représenté par la Galerie Martin Janda à Vienne et Otty Park à Anvers.

L'intégration des œuvres d'art dans l'architecture et l'espace public est une extension naturelle de sa pratique, et ces dernières années, il a créé des œuvres permanentes pour différents sites, y compris la prison de Haren (2022), le siège d'ING à Louvain-la-Neuve (2021), le centre sportif La ferme du Château à Loverval (2021), Recy K à Anderlecht (2021), Transfo Zwevegem (2020) et le Centre de Compétence VDAB à Anvers (2015).

www.adrientirtiaux.eu

Remerciements

Cette œuvre a été réalisée en collaboration avec un groupe de travail local composé d’habitants (Noortje De La Haye, Marcel Leduc, Laurens Leurs, Willy Miermans, Wim Segers, Jorien Uytdenhouwen et Pierrot Van Haelst †), la Ville de Maaseik, De Vlaamse Waterweg, Openair, Wienerberger, Ebema, Melens & Dejardin, Steengoed, Dragetra nv, Ir. Robrecht Keersmaekers, Magma Architecten ainsi que les équipes de projet de Z33 et du RLKM.

Art-sur-Meuse

Kunst aan de Maas (Art-sur-Meuse) est une initiative de Z33, Maison d’Art Actuel, Design & Architecture (Hasselt) et Le Paysage régional Campine et Pays de la Meuse (Regionaal Landschap Kempen & Maasland). 

Le projet bénéficie du soutien financier de la Flandre, en particulier de Toerisme Vlaanderen et du Fonds Culturele Infrastructuur (FoCI), De Vlaamse Waterweg ainsi que des 5 communes de la Meuse flamande (Kinrooi, Maaseik, Dilsen-Stokkem, Maasmechelen et Lanaken). Il ​ est réalisé en coopération avec de nombreux intervenants actifs dans la vallée de la Meuse.

 

Images de presse

 

Veerle Ausloos

Pers & Communicatie, Z33 Huis voor Actuele Kunst, Design & Architectuur

 

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