Art-sur-Meuse présente cinq nouveaux noms

Laure Prouvost, Adrien Tirtiaux, Germaine Kruip, Adrián Villar Rojas et Michèle Matyn. Ce sont les cinq derniers noms du projet artistique international Art-sur-Meuse (Belgique). Z33 Maison d’Art Actuel, Design & Architecture (Hasselt) et Le Paysage régional Campine et Pays de la Meuse (Regionaal Landschap Kempen & Maasland) complètent ainsi le programme, après l'inauguration de l'Arbre de vie de Mark Dion à Herbricht et une série d'installations temporaires remarquables. 

Laure Prouvost rend hommage à Mère Meuse à Kinrooi 

Laure Prouvost  (°1978, BE) se sent proche des régions frontalières. Elle vit depuis longtemps en Belgique, mais a grandi à Lille en France. Dans Kinrooi, elle jette un regard imaginatif sur l'histoire et l'avenir de la commune. La "Mère Meuse" y est omniprésente, source de vie et d'activité économique grâce à la fertilité du sol, à l'extraction de gravier et à la récréation de l'eau. L'eau est donc ici une source de vie sous différentes formes, un thème qui revient régulièrement dans son œuvre. Dans le lac de gravier près du Bastion, le langage formel ludique de Prouvost apporte de la douceur au paysage. Une grande sculpture en bronze se dresse dans l'eau et souligne le symbolisme de la Mère Meuse. Elle entoure de ses bras une montagne de gravier, tandis que plusieurs oiseaux se posent sur ses bras. 

Adrien Tirtiaux construit pont ‘symbolique’ à Maaseik

Adrien Tirtiaux (°1980, BE) associe le meilleur de l'art et de l'architecture dans son travail pour la ville de Maaseik. En tant que voie commerciale, la Meuse a joué un rôle crucial dans le développement historique de la ville. Ainsi, le fleuve reliait les habitants au monde extérieur et il y avait une période culturelle florissante, avec une gamme d'artisanat. Au cours des 19e et 20e siècles, la situation a changé. La rivière n'est plus navigable et une route nationale est construite entre la ville et la rivière. Tirtiaux aborde cette dualité dans son œuvre. Dans ses sculptures, il fait référence à la ville et aux villages voisins. Il construit ainsi un pont, pour ainsi dire, entre la ville et le fleuve. 

Germaine Kruip : un écho de silence pour Maasmechelen

La Meuse se présente sous différents aspects : tantôt calme, tantôt tumultueuse. De plus, le paysage est une capsule temporelle où se déroulent des siècles de processus géologiques. Le rayonnement, l'éloquence et donc aussi l'efficacité de son intervention résident dans la mesure où elle évoque l'immobilité et l'émerveillement, en relation avec le paysage (naturel). Elle a un caractère contemplatif et vous fait regarder l'environnement différemment.  Germaine Kruip (°1970, NL) magnifiera la paix et la sérénité de ce lieu avec son œuvre d'art, rendant le silence encore plus profond.

Adrián Villar Rojas et son regard futuriste sur Dilsen-Stokkem

Rien n'est ce qu'il semble être, rien ne reste ce qu'il est. C'est ce qui ressort clairement de Dilsen-Stokkem. L'ensemble du paysage a été créé par l'extraction de gravier, même s'il semble naturel. Avec son "archéologie du futur", l'artiste argentin Adrián Villar Rojas (°1980, ARG) explore les changements écologiques et géologiques du lieu. Il se demande ce que nous trouverons ici lorsque nous creuserons dans des milliers d'années. Les choses sont-elles éternelles ?  

La traque des fertiles avec Michèle Matyn  

La réserve naturelle de Bichterweerd est une véritable pépinière pour la nature, et a même été déclarée "zone internationale pour les oiseaux". Michèle Matyn  (°1978, BE) s'est inspirée d'une des îles inaccessibles du lac de gravier. Elle fait penser à une île inhabitée, mais personne n'y vit vraiment ? Si vous observez l'île, vous verrez six figures inhabituelles. Il s'agit de sculptures symbolisant la fertilité et l'abondance sur l'île de nidification. 

Cette dernière œuvre temporaire arrive le 29 février à Bichterweerd (Dilsen-Stokkem). Michèle Matyn y présentera son île Vulve.

Informations pratiques

Kunst aan de Maas (Art-sur-Meuse) est une initiative de Z33, Maison d’Art Actuel, Design & Architecture (Hasselt) et Le Paysage régional Campine et Pays de la Meuse (Regionaal Landschap Kempen & Maasland). 

Le projet bénéficie du soutien financier de la Flandre, en particulier de Toerisme Vlaanderen et du Fonds Culturele Infrastructuur (FoCI), De Vlaamse Waterweg ainsi que des 5 communes de la Meuse flamande (Kinrooi, Maaseik, Dilsen-Stokkem, Maasmechelen et Lanaken). Il  est réalisé en coopération avec de nombreux intervenants actifs dans la vallée de la Meuse.